01. Trop gros pour échouer? L’année où Amazon arrêtera d’être inarrêtable
Des failles commencent à apparaître dans l’armure auparavant impénétrable du conglomérat eCommerce.
Près de la moitié des québécois (47 %) effectuent des achats en ligne chaque mois, dont 44 % sur Amazon, alors que de nombreux détaillants, comme Simons, SAIL, Structube et la SAQ continuent d’investir et de bonifier leurs expériences numériques. À l’échelle du Canada, c’est 1 dollar sur 10 qui transige de manière numérique dans le commerce du détail - hissant le pays presque ex-aequo avec les États-Unis (10,7 %), où les ventes au détail ont crû de 3,4 %.
Amazon est devenu le plus gros détaillant au monde, devant Walmart et à l’échelle mondiale, le commerce électronique représente 16,4 % des ventes et le trois quarts de la croissance des ventes au détail.
Dynamisé par le numérique, le secteur du détail est effectivement en croissance.
Le commerce électronique a transcendé les canaux physiques et numériques, alors que les détaillants continuent d’investir dans la technologie pour croître, tout en jonglant avec les enjeux de data, de vie privée et de logistique. Le « e » dans “eCommerce” devient superflu.
Absolunet est l’une des principales agences de eCommerce en Amérique du Nord; elle compte des clients tels que la SAQ, Structube, New Balance, BMR, Birks et SAIL – pour n’en nommer que quelques-uns. Elle est donc aux premières loges pour constater les tendances eCommerce. Voici les 10 tendances à surveiller en 2020 : les développements dont doivent tenir compte les marques et détaillants afin de combler l'écart entre comment elles vendent aujourd'hui et comment leurs clients achètent à l'ère du numérique.
Des failles commencent à apparaître dans l’armure auparavant impénétrable du conglomérat eCommerce.
En 2018, Amazon est devenue le plus grand détaillant au monde, la société avec la plus grande valeur boursière et Jeff Bezos, la personne la plus riche de la planète. En moins de 25 ans, Amazon a chamboulé le marché du livre, du film et de la télévision, le secteur de l’alimentation – sans parler de l’hébergement Cloud, de l’expédition et de la logistique, des appareils électroniques, etc. La société s’apprête maintenant à concurrencer FedEx, UPS et le service postal américain (USPS) en offrant des services de livraison et elle s’intéresse aux soins de santé.
Toutefois, l’époque où Amazon s’emparait ou anéantissait des secteurs entiers de l’industrie impunément et sans surveillance est peut-être révolue, alors que s’intensifie la résistance à l’égard de la marque. Des voix s’élèvent pour dénoncer les pratiques anticoncurrentielles d’Amazon, et d’autres marques commencent à mettre en doute la valeur et le coût de la collaboration avec le géant du Web.
« Nous sommes d’avis que de nombreuses grandes marques continueront à éviter Amazon ou à moins faire affaire avec elle à l’avenir. Les marques n’ont pas besoin d’Amazon. »
En novembre, Nike a annoncé qu’elle mettait fin à son association avec Amazon et qu’elle retirait tous les produits Nike de la plateforme.
L’AAFA, une association qui représente plus de 1 000 marques dont Adidas, Gap et Target, a accusé Amazon de créer un marché noir de produits contrefaits.
La plateforme canadienne de commerce électronique est devenue une alternative à Amazon. Le million de commerçants qui l’utilisent peuvent profiter d’un centre de distribution de 1 G$, offrir le clavardage robotisé (chatbots), l’optimisation des retours par IA, la personnalisation et plus encore.
Les outils DeWalt vendus sur Amazon s’affichent souvent accompagnés d’une image énumérant ses revendeurs autorisés. Le texte précise que « DeWalt ne garantit pas la qualité ou l’authenticité des produits achetés auprès de revendeurs non autorisés sur Amazon »
En 2017, Walmart aurait recommandé à ses fournisseurs de services techniques de ne plus recourir aux applications cloud propulsées par AWS, le service cloud d’Amazon. « Il est normal qu’il existe des cas où nous préférerions que nos données les plus sensibles ne soient pas stockées sur la plateforme d’un concurrent. »
Le département américain de la Défense a attribué un contrat controversé de 10 G$ à Microsoft (Azure) pour la Joint Enterprise Defense Infrastructure (JEDI), en dépit du fait qu’Amazon Web Services (AWS) était clairement en tête de liste pour décrocher ce contrat.
Au revoir, stationnements éternels et lèche-vitrine, bonjour, interactions et expériences urbaines.
Le numérique continue de remodeler le « brique et mortier » alors qu’émerge un nouveau type de centre commercial qui met l’accent sur les interactions, la commodité et l’expérience, plutôt qu’uniquement sur le magasinage. Qu’il s’agisse d’espaces de co-travail ou de divertissement, les destinations qui placent l’expérience et le trio « travail / vie / loisirs » au cœur de leur mission remplaceront les centres commerciaux du 20e siècle.
Les centres commerciaux connectés deviennent des destinations épicuriennes: les espaces de restauration avec chefs connus, les bars à sushis et les cafés branchés représentent maintenant 25 % de la superficie des centres commerciaux de classe A. Hébergeant des bureaux, des salles de gym et des écoles, ces centres commerciaux renouvelés ont désormais comme mot d’ordre la proximité, la commodité et les expériences authentiques – toujours compatibles avec le commerce omnicanal, bien entendu.
« De nos jours, il faut se distinguer avec une expérience. »
« Les centres commerciaux ne sont pas en train de mourir – ils sont plutôt en train d’évoluer ».
Google relocalisera des milliers d’employés au Westside Pavilion de Los Angeles, créant ainsi un hub dynamique et une densification instantanée du trafic piétonnier qualifié.
Au complexe Palisades Village (Los Angeles), on offre des cours de yoga et des concerts. Les concierges y organisent des pique-niques pour les familles et fournissent même les couvertures, sans frais!
Le centre commercial de Québec mesure l’achalandage piéton comme Google mesure les clics avec des caméras connectées à l’intelligence artificielle, des compteurs de trafic et des données de points de vente. On quantifie ainsi les actions, les déplacements et le comportement d’achat de chaque visiteur du centre commercial dans le cadre d’un projet pilote auquel participe la Fonderie de l’Innovation dans le Commerce du Détail, Ivanhoe-Cambridge et Galilei.
L’espace de bureaux d’Industrious situé à Scottsdale (en Arizona) est implanté dans un centre commercial, il a atteint sa pleine capacité 4,5 fois plus rapidement que prévu. Industrious a également pris de l’expansion dans les banlieues de Virginie, de Californie et du New Jersey, ainsi qu’à l’extérieur d’Atlanta et de Chicago – dans certains cas, ces espaces de « co-working » se trouvent dans les espaces auparavant occupés par les magasins Saks Fifth Avenue et Barney’s.
La reconnaissance faciale et le suivi des appareils convertissent les visites en magasin en données précieuses; les commerçants se rapprochent du véritable omnicanal.
Les détaillants physiques comblent l’écart entre la collecte de données en ligne et la collecte en personne au moyen de caméras, de la reconnaissance faciale, de bornes de repérage, de données au point de vente (PDV) et de mesures et analyses numériques traditionnelles.
Si le détaillants en ligne peuvent analyser le comportement des utilisateurs sur leur site, les établissements physiques peuvent utiliser le WiFi, les capteurs, les bornes RFID et plus encore dans le même but.
L’objectif est d’identifier les zones à haute fréquentation dans le magasin, les produits négligés, les temps d’arrêt et même le mouvement des produits des rayons jusqu'à la salle d’essayage.
Qu’il s’agisse de marchandisage en temps réel ou d’intégrer les données dans la planification des magasins, l’ère des données tirées du monde réel est arrivée. Combinées aux données Web, mobiles et sociales, la collecte et l’analyse de données en personne rapprochent les détaillants d’une expérience client réellement 360 degrés.
« Les consommateurs partagent volontiers leurs informations si on propose une expérience exceptionnelle en échange »
Le détaillant de lunettes BonLook sait que 86 femmes de 20 à 30 ans portant des lunettes sont passées devant son magasin de Québec entre midi et 13h un vendredi. Douze sont entrés dans le magasin et deux ont acheté une paire de lunettes. Les conversions ont augmenté du jour au lendemain lorsque BonLook a changé sa présentation en vitrine.
Les détaillants La Vie en Rose, BonLook et Tristan ont participé à un projet pilote de la Fonderie d’Innovation du Commerce de Détail mené au centre commercial Place Sainte-Foy, à Québec. Ce projet prévoyait la combinaison des données des compteurs de trafic, des points de vente des détaillants et des systèmes d’analyse vidéo anonyme (AVA) pour cartographier les entonnoirs de vente, ce qui comprenait notamment la classification des passants selon l’âge et le sexe, à l’aide de caméras de reconnaissance faciale utilisant l’IA.
Les magasins Amazon Go utilisent la vision artificielle pour reconnaître les visages et les produits afin d’offrir une expérience d’achat totalement fluide, sans même devoir passer à la caisse. En combinant toutes ces informations avec les données mobiles et de navigation, le détaillant se donne les moyens de faire des recommandations plus judicieuses et personnalisées sur toutes ses plateformes.
Retail Deep remplace les cartes de fidélité par la reconnaissance faciale. Avec des caméras en magasin utilisant l’intelligence artificielle, le personnel reçoit une notification et des recommandations pertinentes lorsqu’un client connu se présente. Plus besoin de cartes de fidélité car les clients ont déjà été identifiés par leur visage. Cette startup canadienne réussit bien sur le marché chinois, où la reconnaissance faciale est déjà largement utilisée.
Amazon veut faire de la livraison rapide et gratuite une option pour chaque commerçant.
Le géant du Web qui a été le pionnier de la livraison gratuite, ensuite la livraison gratuite en 48h, le lendemain et maintenant le jour même (Prime Now!) permettra aux marchands concurrents de proposer la même chose à leurs clients... en devenant leur transporteur.
2020 sera un point tournant pour « l’expédition rapide et gratuite », alors que les activités de logistique et d’expédition d’Amazon visent à perturber le secteur de la messagerie et de la poste. En effet, le géant du eCommerce passera du rôle de client à celui de concurrent pour pratiquement tous les grands transporteurs. En plus des services postaux, d’UPS et de FedEx, les consommateurs peuvent donc s’attendre à voir le logo d’Amazon sur les véhicules de livraison de colis dans presque toutes les grandes villes.
« Certains gros clients internalisent la livraison du dernier kilomètre ».
Après avoir vu le volume d'affaires par colis augmenter de 24 %, mais les revenu baisser de 7 %, FedEx a cessé son partenariat avec Amazon.
Amazon, qui a expédié plus de 5 milliards de colis avec son service Prime en 2018, compte aujourd’hui 42 avions dans sa flotte Prime Air et a commandé 100 000 camionnettes électriques pour livrer ses colis et ceux de ses clients marchands qui souscrivent au service « Fulfillment by Amazon » (FBA).
Principal transporteur d’Amazon depuis des années, le USPS a expédié 47 millions de colis de moins que l’année précédente (-3,2 %) au deuxième trimestre de cette année.
L’ascension du « Privacy by design », et les consommateurs choisissent quelles marquent auront accès à leurs informations.
Voilà des décennies que les consommateurs échangent des données contre l’accès (médias sociaux) et des récompenses (programmes de fidélisation). Dans un contexte numérique, la collecte et le partage des données est considérée comme le prix à payer pour des services numériques et des expériences pertinentes.
Comprenant que leurs données (déplacements en magasin, navigation en ligne, géolocalisation) sont utilisées à profit, les consommateurs seront désormais impliqués dans l’échange et auront une influence sur qui accède à quoi. Nous passerons d’une ère où les marques et les commerçants tentent de mettre la main sur autant de données que possible à une autre, où les deux parties participent à un échange de valeur.
À l’ère où le volume de données personnelles se multiplie et que la sensibilisation à la protection de la vie privée augmente, de nouvelles options verront le jour : le « privacy by design » (ou protection de la vie privée dès la conception), la vie privée comme option et, plus novateur encore, les consommateurs qui se font rémunérer pour partager leurs données. Le défi pour les marques et les commerçants sera alors de trouver l’équilibre entre l’acquisition, l’utilisation et le stockage des données et l’équilibre « autant que ça en prend / le moins possible ».
Plus de 83 % des consommateurs seraient prêts à partager leurs renseignements personnels si ça alimente une expérience personnalisée.
Dans un magasin physique Amazon Go, chaque geste d’un client lui est associé – un prix que les consommateurs acceptent en échange d’une expérience d’achat novatrice, pratique et totalement fluide.
Costco a une visibilité détaillée sur les habitudes d’achat de ses clients grâce à son programme de membres et ses cartes de crédit. Pour les membres, cet échange de données est un petit prix à payer pour la commodité et les prix offerts.
RetailDeep remplace essentiellement les cartes de fidélité par le visage du client grâce à des caméras dotées d’intelligence artificielle.
La carte de crédit d’Apple garantit la confidentialité des données; les renseignements d’achat ne seront pas utilisés à des fins publicitaires, vendus à des tiers ou exploités à toute autre fin. Offerte uniquement aux propriétaires d’iPhone, la carte Apple est également assortie d’un programme de remise en argent.
Jaguar Land Rover remettra des crédits en cryptomonnaie aux conducteurs partageant des données sur les nids-de-poule et les embouteillages avec les fournisseurs de services de navigation et les autorités locales quand ils sont au volant. Ces crédits peuvent être échangés contre des récompenses telles qu’une tasse de café, des péages, des frais de stationnement ou même une recharge de voiture électrique. JLR a commencé à tester le programme à Shannon, en Irlande.
Le dispositif Colour IQ de Sephora scanne la peau de la cliente et reconnaît les caractéristiques de son teint afin de lui recommander des produits parfaitement adaptés. L’information est sauvegardée dans le profil de la cliente pour aider à personnaliser toutes les interactions futures dans l’ensemble des canaux.
Les technologies du leader mondial du eCommerce se répandront alors que les consommateurs chinois prendront le monde d’assaut.
42 % des transactions eCommerce dans le monde se font en Chine, un marché plus important que les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et le Japon... réunis. À 1,94 billion ( « trillion » ) de dollars, ce marché est trois fois plus grand que le marché américain. Le fait que la population utilise abondamment le mobile a permis aux technologies de paiement, d’exécution des commandes, d’automatisation et de personnalisation de se développer à une vitesse fulgurante. Alors que 65 % des américains sont encore réticents à utiliser le paiement mobile, la Chine affiche un taux d’adoption de 100 %!
Et maintenant, les consommateurs et les technologies chinoises commencent à s’aventurer au-delà de la Grande Muraille.
Avec l’essor du tourisme, les visiteurs chinois apportent avec eux leurs appareils, leurs habitudes numériques (comme le paiement par code QR) et leurs attentes. Voilà qui encourage les détaillants du monde entier à adopter et à intégrer les technologies, les plates-formes et les interfaces chinoises – faisant du coup progresser rapidement le degré de sophistication numérique de nombreux commerçants. Rappelons que prises ensemble, les plateformes Wechat pay et Alipay comptent 1,7 milliard d’utilisateurs, soit 10 fois plus qu’Apple Pay.
En 2020, on prévoit que les consommateurs chinois transigeront à hauteur de 45 billions (ou « trillion ») de dollars sous forme de paiements mobiles; les transactions en comptant deviendront essentiellement chose du passé.
Pendant la « Golden Week », les clients chinois utilisant Alipay ont dépensé en moyenne 1 273 € (1 403 $US) dans les boutiques françaises, soit 15,5 % de plus que le consommateur américain moyen dépensera en cadeaux, voyages et divertissements pendant toute la saison des fêtes 2019 (soit 1 284 $US).
La plateforme de paiement la plus populaire de Chine, avec près d’un milliard d’utilisateurs mensuels actifs, s’est associée à Visa, MasterCard, American Express, Discover et JCB pour permettre aux visiteurs étrangers de lier leurs cartes de crédit à WeChat Pay. Pour la toute première fois, les visiteurs étrangers pourront ainsi utiliser des cartes de crédit internationales pour régler leurs achats avec WeChat Pay en Chine, où les cartes étrangères sont rarement acceptées.
Le « Singles Day » 2019 – un événement gigantesque organisé par le géant chinois du eCommerce, avec invitée spéciale Taylor Swift - aura fracassé son record de ventes, enregistrant des transactions d’une valeur de 38,3 G$ en 24 heures, qui équivaut à environ 1 % de toutes les ventes au détail sur la planète en 2019.
Les touristes étrangers en Chine peuvent enfin utiliser AliPay, auparavant accessible qu’aux consommateurs possédant un compte bancaire chinois et un numéro de mobile local. L’inscription au programme « Tour Pass » nécessite un numéro de téléphone étranger, un visa et une carte de crédit, après quoi les touristes peuvent réserver un taxi, acheter un billet de train, réserver un hôtel, etc. avec leur appareil.
Le traitement des commandes et la logistique sont les nouveaux champs de bataille pour le consommateur numérique.
La livraison gratuite des commandes va de soi pour 43 % des consommateurs, la même proportion s'attendant à recevoir leur colis dans les trois jours. Les détaillants et les marques investissent dans les centres de distribution axés sur le numérique afin de répondre à la pression croissante liée au traitement rapide des commandes.
Avec des inventaires répartis dans des entrepôts stratégiquement situés, dotés d'un personnel robotisé et optimisés pour l’expédition, les marchands se distinguent désormais sur le plan de la simplicité de l'expérience, le processus et la fonctionnalité. La construction d'entrepôts a augmenté de 29 % par année depuis cinq ans, en grande partie à cause du eCommerce et des activités liées au traitement des commandes.
Le nouveau centre de distribution de 7 432 m2 (80 000 pi2) du détaillant de sport québécois a été conçu pour desservir les consommateurs numériques avec la même rapidité, efficacité et simplicité qu’il dessert son réseau de magasins.
Le chef de file canadien du mobilier moderne et contemporain a construit un centre de distribution de près de 700 000 pieds carrés afin de poursuivre sa forte croissance, fortement alimentée par le numérique.
FedEx Fulfillment est une plateforme de gestion d’inventaire et d’exécution des commandes eCommerce à l’intention des PME, qui peuvent stocker leurs produits dans 130 entrepôts. Au fur et à mesure que les commandes sont placées dans les magasins, les sites et les places de marchés, FedEx les emballe et les expédie aux clients dans des boîtes portant le logo du vendeur. UPS eFulfillment est un service similaire offert par UPS, un concurrent de longue date de FedEx.
La plateforme eCommerce, qui compte un million de commerçants, prévoit intégrer sept entrepôts en 2020 et investira 1 G$ sur cinq ans pour mettre sur pied le réseau Shopify Fulfillment Network afin d'aider les commerçants à exécuter leurs commandes, ainsi qu’à entreposer et à livrer leurs marchandises plus rapidement.
Le détaillant québécois a investi plus de 100 millions $ dans son centre de distribution à Québec afin de mieux organiser son importante croissance numérique et rivaliser les géants du Web.
Les marques et les détaillants commencent à regarder au-delà du duopole Google/Facebook
En 2018, 273 G$ ont été dépensés en publicité numérique dans le monde, soit 39 % de toute la publicité sur la planète. Ensemble, Google (Alphabet) et Facebook accaparent 61 % de toutes les dépenses publicitaires numériques aux États-Unis, monétisant ainsi les 12 heures que l'Américain moyen passe à interagir avec ses écrans chaque jour. Les analystes s'attendent à ce que les revenus publicitaires en ligne de Google augmentent de 22 % en 2019, car les commerçants continuent d’investir dans le numérique.
Les Américains voient entre 4 000 et 10 000 annonces par jour (contre 500 dans les années 1970) et le modèle « publicité par interruption » arrive au point de saturation : le pic publicitaire (« Peak Ads »). Il devient de plus en plus coûteux et inefficace d’interrompre les consommateurs sur-sollicités avec des campagnes traditionnelles, mesurées au clic ou par visionnement.
L’exposition et les interactions non traditionnelles, plus natives et intégrées deviennent de plus en plus courante. Les marques et les commerçants créent des contenus et des expériences qui font parler d'eux – tout en recueillant des données et en créant des liens directs avec les consommateurs, au lieu de s'appuyer sur les écosystèmes de Google, Facebook et Amazon.
30,5 % des chefs du marketing (CMO) comptent investir davantage dans leurs stratégies d’influenceurs et de contenu.
12,5 G$ : coût de la fraude publicitaire en ligne aux annonceurs en 2018 (robo-clics, rapports présentant des fausses vues, etc.)
25,8 % des Américains bloquent la publicité sur leurs appareils connectés.
Au moins 75 % des Nord-Américains adoptent au moins une forme de comportement régulier de blocage des publicités (Deloitte).
P&G, le plus grand annonceur mondial, dispose d'une base de données de 1,5 milliard d'identifiants consommateurs en croissance rapide pour tisser des liens directs avec les consommateurs.
Lorsque la campagne AdWords en Amérique latine d'Adidas a accidentellement cessé de fonctionner, les ventes et le trafic sont restés inchangés.
La série de contenu vidéo Bare Skin Chat de P&G, mettant en vedette James Corden, a recueilli des centaines de millions de visites et a entraîné une augmentation de 86 % des recherches de marques, ainsi qu’une augmentation des ventes.
Très active sur les médias sociaux, Wendy's a créé un avatar dans le populaire jeu Fortnite pour interagir avec ses publics et promouvoir leurs messages de marque de manière ludique.
Les marchands s’invitent dans les véhicules, les foyers et même les appareils ménagers des consommateurs.
Après l'expédition « gratuite », en deux jours, en 24h et le jour même, nous voyons émerger la livraison directement dans le coffre de la voiture / dans le garage / dans le réfrigérateur du consommateur. Dans un contexte où la guerre de l’expédition s'intensifie (tendance n° 4), les transporteurs et les commerçants cherchent à accroître la commodité en livrant directement dans les maisons et les voitures grâce à la technologie d'accès à distance.
Outre la commodité, ces méthodes de livraison visent à rendre les achats d’épicerie plus faciles, voire plus sûrs (éviter de décongeler ou de faire fondre la crème glacée, par exemple) ainsi qu'à réduire le vol de colis, ce qui peut réduire le coût ou l’inquiétude associée à l’expédition/réception d’articles précieux, comme l’électronique ou les bijoux.
121 colis par année.
Grâce à la technologie d'entrée intelligente et aux caméras portables, Walmart InHome Delivery permet au personnel de livrer les commandes d'épicerie en ligne directement dans le réfrigérateur du client. Les livraisons peuvent également être effectuées dans la cuisine ou le garage.
Avec l'application Key d'Amazon, les utilisateurs peuvent déverrouiller à distance leur voiture et/ou leur garage dès qu'un livreur d'Amazon approche. Pour les livraisons dans le garage ou à domicile, les clients utilisent la caméra en nuage pour surveiller le dépôt.
Vos courriels deviendront des pages Web interactives.
Au-delà des Gifs animés et des captures d'écran, la boîte de réception devient dynamique et véritablement navigable.
Consommateurs et acheteurs pourront naviguer des carrousels, ouvrir des menus de navigation, choisir des couleurs et des dimensions, envoyer des évaluations de produit, etc. – sans jamais quitter leur boîte de réception ou l'application de courriel. Les marques et les commerçants peuvent en effet rendre les courriels beaucoup plus interactifs, naviguables et actionnables, avec des formats multimédias riches comme la vidéo.
Les courriels interactifs permettent également la mise à jour dynamique des courriels, ce qui signifie qu'il est moins probable que vous soyez confronté à des renseignements périmés simplement parce qu'ils sont contenus dans un ancien courriel – comme le statut de livraison, par exemple.
Les courriels de Gap incluent un menu entièrement navigable directement dans la boîte de réception, permettant aux consommateurs de choisir exactement où ils veulent aller ensuite.
Home Depot utilise des courriels interactifs pour envoyer des demandes d’évaluation de produits : les clients donnent leur note (de une à cinq étoiles) et saisissent leurs commentaires directement dans le courriel.
Le point de bascule pour le courriel interactif est survenu quand Google a annoncé que l'AMP et le javascript seraient compatibles avec l’application Gmail. De même, Microsoft a annoncé la prise en charge d'AMP pour Outlook.com et a transformé Outlook en une application Web progressive (PWA).
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